Eléments historiques

L’établissement est fondé en 1840 par Mlle Barthélémy dans une petite institution près de la future gare de Chambéry en Savoie, au service de l’éducation des jeunes filles sourdes.

Parallèlement, une institution pour les garçons est créée à Chambéry en 1842 ; elle sera confiée à partir de 1845 aux frères des écoles chrétiennes.

Charles-Michel Lespée

Charles-Michel Lespée, dit l’Abbé de l’Épée, est à l’origine de la première école pour les sourds-muets.

Sa méthode bénéficie rapidement d’une consécration internationale.

Le roi Louis XVI en personne lui accorde sa reconnaissance en 1778 et le monde entier évoque avec admiration la « méthode française ».

  • En 1846, le roi Charles Albert place l’institution sous sa protection en tant qu’Institution Royale avec la section des filles placées au couvent du Sacré-Cœur et la section des garçons à Saint-Louis-du-Mont.

  • En 1861, alors que la Savoie n’est rattachée à la France que depuis 1 an, Napoléon III transforme l’institution en établissement général de bienfaisance et d’utilité publique, donc en Institut Impérial.

  • En 1863, l’Institut acquiert le Château de Corinthe pour y installer les garçons.

  • En 1870, suite à la proclamation de la République de France, l’Institut devient Institut National de Sourds Muets.

  • En 1887, la direction devient laïque et les professeurs sont payés par l’état.

  • En 1906, il y avait 140 élèves : 106 garçons et 34 filles.

  • En 1910, les filles quittent le Couvent du Sacré Cœur et sont installées à Pont-de-Beauvoisin.

  • En 1930, l’institution est régie par le Ministère de la santé publique.

  • Entre 1939 et 1945, les bâtiments sont occupés par l’armée allemande en tant qu’hôpital. Les 70 garçons sont logés dans le vieux gymnase (actuellement une remise).

  • En 1950, 220 garçons sont accueillis.
    Avant 6 ans, les enfants vont à l’école maternelle locale.

  • En 1961, un bâtiment « filles » est construit. Filles et garçons sont rassemblés dorénavant à Cognin.

  • En 1967, 6300 m² d’ateliers ultra-modernes sont inaugurés. Ils concrétisent l’essor de la formation professionnelle et son importance dans la prise en charge des jeunes sourds.

  • En 1973, 350 élèves sont scolarisés à l’Institut, nombre qui va atteindre jusqu’à 450 élèves à la fin des années 70, début 1980.

  • En 1974, inauguration du centre d’audiologie.

  • La loi d’orientation du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicapées, dans son article 1, donne un statut privilégié au traitement médical et social des handicaps et encourage l’intégration.

  • Pendant l’année scolaire 1988-89, 236 élèves sont scolarisés, dont 7 en intégration (3 au lycée technique Monge et 4 à l’école Pasteur de Cognin).

  • En 10 ans, le nombre d’enfants en intégration augmente considérablement, ce qui justifie, le 1er septembre 1998, la mise en place d’un service SAFEP et SSEFIS maternel avec 15 enfants et la structuration d’un service SSEFIS primaire et secondaire qui accueille 37 enfants. On compte au total 204 élèves, dont 1/3 en intégration ou semi intégration, ces derniers répartis essentiellement sur le bassin chambérien.

  • Le 2 juillet 2004, création du SSEFS 74, avec une autorisation pour 60 places.

  • Le 19 juillet 2004
    Création du SSEFS 73 autorisé pour 50 places
    Création du SESSAD autorisé pour 15 places
    Création du SAFEP autorisé pour 20 places

  • Le 12 juillet 2007, extension de la capacité du SESSAD à 30 places.

L’évolution vers l’inclusion scolaire en milieu ordinaire des enfants handicapés, et plus spécifiquement ceux ayant une déficience sensorielle, va conduire à une lente érosion des enfants accueillis en intra et à l’inverse un développement des accompagnements des enfants dans leur établissement scolaire de proximité.